Dés la mort de Staline (mars 1953), Gheorghiu-Dej , premier secrétaire du Parti des Ouvriers Roumains et président du Conseil des Ministres devint, avec l'aide de Moscou, chef de l'Etat. Prenant ses distances vis-à-vis de l'U.R.S.S. et se rapprochant de la Chine Populaire, il entreprit alors une politique de "destalinisation" du pays en favorisant une ouverture internationale : admission de la Roumanie à l'ONU et à l'Unesco en 1955, retrait des troupes soviétiques du territoire en 1950, etc.

En 1955, la Roumanie intègre le Pacte de Varsovie et devient une République Socialiste. Bien que dès la mort de Staline, les dirigeants roumains envisagent de priviligier l'intérêt national, la Roumanie aligne sa politique étrangère sur celle de l ’URSS et coopère pleinement au Kominform, au COMECON et au Pacte de Varsovie : soutien à Moscou contre Tito, contre la révolte de Budapest en 1956, russification de la culture... A partir de 1962, la Roumanie refuse de s’aligner sur les positions de l’URSS en matière de politique internationale et maintient ses relations avec la Chine et Israël.

Le danger de voir la Roumanie transformée en source de matiéres premières pour les états du CAEM (Conseil d'Assistance Economique Mutuelle) et même de la voir démembrée (plan "Valev" de 1964) a convaincu la direction communiste du pays à amorcer une politique de rejet de l'hégémonie soviétique, politique bien illustrée par sa politique indépendante et basée sur le désarmement. Toutefois, le pays reste ancré dans la sphére soviétique par sa participation au pacte de Varsovie et au CAEM.

N. Ceausescu succède en 1965 à Gheorghiu-Dej au poste de Secrétaire général du Parti Communiste roumain. Il mène une politique étrangère indépendante des buts soviétiques, mettant en avant l’intérêt national. En 1968, les troupes roumaines n’interviennent pas avec celles du Pacte de Varsovie à Prague, et l'intervention est condamnée par Ceaucescu. La Roumanie multiplie ses liens avec l’Occident et fait appel aux capitaux étrangers pour développer l’industrialisation. En 1972, elle adhère au Fonds monétaire international et à la Banque mondiale. Si la politique étrangère de Ceausescu fut par certains qualifiée de responsable et de pragmatique, sa politique intérieure prit en revanche les traits d’un régime dictatorial.

 

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