Selon la vision de N. Ceausescu, la Roumanie devait se doter d'une industrie forte, d'employés qualifiés et d'une agriculture productive. L’industrie lourde est privilégiée avec le déplacement des populations des campagnes vers des habitations urbaines bétonnées, celui-ci étant accompagné de la destruction des villages et des Eglises.

Cependant, le pays, qui s’est lancé dans l’industrialisation sans disposer des ressources énergétiques suffisantes et avec une faible productivité du travail, subit de plein fouet les deux chocs pétroliers des années 1970. Le niveau de vie plonge dramatiquement et donne lieu à des pénuries de nourriture, d’énergie, d'eau chaude, de médicaments, d'essence, d'électricité... Durant les dernières années où Ceausescu était au pouvoir, même les denrées de base manquaient et la viande était particulièrement rare.

Face à la crise, le régime pratique la fuite en avant et le renforcement du contrôle de la population. Ceaucescu choisit l'autarcie comme modèle économique, avec comme objectif de rembourser toutes les dettes extérieures, au détriment de l'investissement domestique et du bien-être du peuple. Il décide la destruction d'une partie du vieux Bucarest et la relocation de ses habitants dans des blocs de béton pour construire son palais et « le petit Paris », œuvre gigantesque qui a impliqué l’armée et 17000 ouvriers pendant plus de deux ans et a épuisé les ressources du pays (marbre, bois, cristal, tapisserie...).

Après 1985, la Roumanie ignore le choc de la perestroïka. En novembre 1989, période d'effondrement des régimes socialistes, Nicolae Ceausescu est réélu à l'unanimité du XIVe congrès du Parti communiste au titre de secrétaire général du PC.

A la suite des manifestations de Timisoara du 17 décembre 1989 en faveur d’un pasteur hongrois, Laszlo Tökes, des manifestations gagnent le pays et prennent un caractère anti-gouvernemental. Des émeutes éclatent à Timisoara, Arad, Brasov puis Bucarest. Dans un premier temps, l'armée exécute les fauteurs de trouble, puis, face à l'ampleur du mouvement, fraternise avec les manifestants. N. Ceaucescu cherche à contrôler la situation en s’adressant directement à la foule le 21 décembre. Conspué par le peuple, il cherche à s'enfuir du pays, mais est arrêté avec sa femme. Ils sont jugés par un tribunal anonyme, déclarés coupables, condamnés à mort et exécutés le 25 décembre.

 

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