Une violente et meurtrière insurrection, soutenue par l’armée et faisant plus de mille cinq cent morts, renverse le régime de Ceausescu. Le conducator est exécuté le jour de Noël 1989. Ce procès expéditif permit à l'opposition, qui préparait un coup d'Etat depuis quelques mois, de sauver certains anciens membres du Parti Communiste, qui auraient été compromis en cas de procès normal. Le rôle d'Iliescu, de la Securitate, de l'armée et peut-être des Soviétiques, reste ambigu.

La Roumanie voit son pouvoir exécutif exercé à partir du 1er février 1990 et de manière intérimaire par le Conseil Provisoire de l'Union Nationale (CPUN), composé principalement du Front de Salut National (FSN), un ancien parti traditionnel ayant disparu sous le communisme. La Roumanie redevient une démocratie parlementaire avec les premières élections libres de mai 1990. Ion Iliescu, dirigeant du FSN, est élu Président de la République et Petre Roman devient Premier Ministre.Tous deux étaient d'anciens hauts dignitaires communistes.

Les troubles liés aux luttes pour le contrôle du pouvoir se poursuivent en 1990-1991. Elles opposent alors des factions rivales, plus ou moins issues des anciennes couches dirigeantes, et qui ne veulent pas perdre le pouvoir qu’elles avaient acquis sous le communisme.

Quand Ceausescu tomba, le Conseil Provisoire de l'Union Nationale (CPUN), composé principalement du Front de Salut National (FSN), prit le contrôle du pays le 1er février 1990. Il était conduit par Petre Roman et Ion Iliescu, d'ancien hauts dignitaires communistes. Ce dernier fut élu président de la Roumanie aux premières élections libres de mai 1990 : le peuple se prononça alors pour le maintien de l'autorité de l'Etat et le passage progrssif à l'économie de marché. Toutefois, le retour à la démocratie fut ralenti par le pouvoir en place : interdiction de la manifestation anti-communiste organisée par l'Alliance Nationale (regroupant l'opposition) ou encore refus, par crainte d'un possible retour à une monarchie constitutionnelle, d'un visa au roi Michel de Roumanie (décembre 1993 et octobre 1994). Sous la pression des partis d'opposition, le multipartisme et la liberté d'expression furent réintroduits et, en 1991, la Roumanie se dota d'une constitution inspirée de celles des pays occidentaux.

Avec le retour à la démocratie, le pays fut à nouveau confronté au problème historique de la minorité hongroise de Transylvanie. Aprés cinq ans de négociations, un traité entre la Hongrie et la Roumanie fut signé à Timisoara garantissant leurs droits tels que l'enseignement en langue hongroise et plusieurs de leurs représentants firent leur entrée dans le gouvernement de novembre 1996.

Ion Iliescu est réélu en 1992. Après diverses situations difficiles, Petre Roman passe à l’opposition. Ion Iliescu perd la majorité parlementaire lors des élections locales et législatives de 1996, et le candidat de la Convention démocratique de Roumanie (CDR), Emil Constantinescu, lui succéde à la présidence de la République. Emil Constantinescu est un géologue réputé mais sa méconnaissance de la politique apparaît rapidement. Sa coalition de droite autoproclamée démocrate-chrétienne, mais en réalité de tradition agrarienne au sens de ce terme dans l'entre-deux-guerres, ne fut pas en mesure de prendre de réelles initiatives politiques. Rapidement, le Gouvernement cède aux pressions revendicatives des grévistes opposés aux réformes. Les grands dossiers économiques (restructuration de l'industrie lourde), juridique (législation sur la propriété privée) ou sociaux (les enfants des rues, les chiens errants dans Bucarest) n'avancent pas.

L'opposition au pouvoir et passage à l'économie de marché

En 1996, l'opposition sous la banniére de la Convention Démocratique Roumaine (CDR) prit le pouvoir et Emil Constantinescu fut nommé président. Cela marqua le véritable retour à la démocratie. La Roumanie a commencé sa difficile entrée dans l'économie de marché basée sur la privatisation, la réduction de son inflation importante, le redressement de sa balance commerciale et l'appel aux capitaux étrangers. L'ajustement se traduisit, dans un premier temps, par une dépression économique (chute de la production industrielle, du PIB, baisse du niveau de vie, chômage et restructuration). C'est dans le domaine de la libéralisation du commerce et des échanges extérieurs que le pays a enregistré les progrès les plus importants.

Lorsque le gouvernement du chrétien-démocrate Radu Vasile s’efforce d’accélérer les privatisations, il se heurte aux querelles politiques de la coalition. Celle-ci réunit les sociaux démocrates de Petre Roman, qui vise les élections législatives de l’an 2000, les libéraux, qui n’ont pas de programme politique et les représentants de la minorité hongroise, dont les revendications sont essentiellement ethniques.

Le président Constantinescu renonce à se représenter en 2000 et son parti démocrate-chrétien ne gagne pas un seul siège au nouveau Parlement. Ion Iliescu et le « Parti de la Démocratie Sociale en Roumaine » (PDSR) retrouvent la direction de l'État, lors d'élections marquées par une forte poussée de l'extrême droite.

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