Après la chute du régime de Ceausescu en 1989, la Roumanie rétablit peu à peu les libertés publiques fondamentales. En 1991, le pays se dote d'une constitution inspirée de celles des pays occidentaux. Sous la pression des partis d'opposition, le multipartisme et la liberté d'expression sont réintroduits. Deux cent partis politiques de divers horizons sont enregistrés au début des années 1990, mais seul un petit nombre dentre eux joue un véritable rôle sur la scène nationale. Un nombre record de dix partis politiques obtinrent des vois aux dernières élections, ce multipartisme rendant cependant difficile la mise en uvre de réformes importantes.
En 1989, le Front du salut national condamne la politique des minorités de Ceaucescu et rétablit les droits nationaux individuels et collectifs. Désormais, une quinzaine de petites minorités nationales ont droit doffice à un député chacune : les Ukrainiens, les Russes, les Serbes, les Croates, les Slovènes, les Turcs, les Tatars, les Slovaques, les Tchèques, les Roumains, les Grecs, les Arméniens, les Polonais et les Lipovans (ou Russes lipovans). Lensemble des minorités nationales est représenté par quarante sièges à la Chambre des députés et onze sièges au Sénat, ce qui équivaut à ce que les minorités représentent proportionnellement dans la population (11 %). D'autre part, les membres des minorités nationales peuvent se faire élire lors des élections locales à des postes de maires, de conseillers municipaux ou de conseillers de comté.
Dés le début des années 1990, la Roumanie s'est modernisée. Le nombre de journaux quotidiens est passé de trente-six à soixante-cinq. Cependant, le retour à la démocratie fut à certains égards ralenti par le pouvoir en place, avec par exemple l'interdiction de la manifestation anti-communiste organisée par l'Alliance Nationale (regroupant l'opposition) ou le refus, par crainte d'un possible retour à une monarchie constitutionnelle, d'un visa au roi Michel de Roumanie en 1993 et 1994. Certains représentants des minorités estiment que la Roumanie est un "État unitaire" qui pratique le "nettoyage ethnique", bien quil ny ait pas deffusion de sang. Ils demandent au gouvernement la modification de la Loi sur léducation afin de la rendre compatible avec leurs aspirations. Dans un autre domaine, l'homosexualité fut longtemps considérée en Roumanie comme un délit par le code pénal, preuve des difficultés du pays à intégrer certaines valeurs européennes.
Selon diverses organisations de défense des droits de l'homme, les conditions de vie dans les prisons saméliorent lentement. Il reste également à effectuer des progrès dans la démilitarisation de la police et dans le cas de traitement inhumain et dégradant.
Environnement politique de la Roumanie
freedomhouse.org/country/romania - Fiche-pays Freedom House Roumanie
fr.rsf.org/roumanie.html - Reporters sans frontières, Roumanie
transparency.org/country#ROU - Transparency international, Roumanie
hrw.org/en/europecentral-asia/romania - Human Right watch, Roumanie