Controlée de près sous le régime communiste, l'Eglise fut séparée de l'Etat au début des années 1990. Autocéphale, l’Eglise orthodoxe roumaine est indépendante de l’église catholique romaine et élit son propre primat. Reconnu par le Patriarche de Constantinople, le Patriarcat a été établi en 1925. L'Eglise est divisée en quatorze diocèses et le roumain a remplacé le slavon en tant que langue liturgique au XIX° siècle. En pratique, la plus haute autorité est représentée par le Saint Synode ayant à sa tête le Patriarche de Roumanie, qui est actuellement Teoctist.

La proposition d'union de l'Eglise Orthodoxe de Transylvanie à Rome, geste politique et religieux, émana des Habsbourg : l'Empire tenta de rallier une population roumaine totalement marginalisée et d'asseoir la poursuite de la Contre-Réforme en intégrant des élites orthodoxes dans le giron romain. Du côté des Roumains, cette union permettait aux religieux orthodoxes l'accès aux priviléges et immunités dont jouissaient leurs homologues catholiques et offrait à la population roumaine la perspective d'un meilleur niveau de vie et d'une promotion sociale. Débutant en 1677, le processus fut lent et c'est en 1701 que Athanase fut sacré premier évêque de la nouvelle Eglise Uniate. En échange de l'égalité avec le clergé catholique, les uniates devaient accepter le concept de la primauté et de la procession du Saint Esprit et le pain azyme pour la communion ; ils admettèrent, en outre, le Pape comme chef visible de l'Eglise et l'existence du purgatoire. Malgré tout, ils conservaient les rites et coutumes de l'Eglise Orthodoxe. Au XIXe siècle, cette Eglise a joué un rôle important dans la reconquête des racines latines de la culture roumaine (école d'Ardeal). Supprimée en 1948, elle tente de se reconstituer depuis 1989.

Les familles qui suivent encore les anciennes coutumes accrochent au mur des icônes, parfois décorées de tissus, et des calendriers religieux. Dans les Eglises, lors des services, les hommes se tiennent debout à droite et les femmes debout à gauche, chantant Amen à l’unisson dans de belles harmonies.

 

 

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